Desnouckpol
Sculpteur - bronzeur
Art funéraire Kota.

L’art traditionnel d’Afrique équatoriale est d’une grande richesse et d’une grande diversité. Une région se distingue particulièrement par ses figures de reliquaire en bois plaqué de cuivre. Elle se localise en grande partie à l’est du Gabon en chevauchant toutefois une partie du territoire de la République du Congo, appelée communément Congo Brazza. L’art dont il s’agit est celui dit “ kota ”, justement réputé pour sa qualité et l’abstraction de ses formes.

Les sources de l’art KOTA, les études faites à propos des métaux utilisés, la symbolique du passage de la vie à la mort, l’évolution actuelle des réalisations des reliquaires toujours actives aujourd’hui font appel à la modestie par la prise en considération du grand art funéraire de cette petite population Kota vivant dans la profonde forêt équatoriale.

Le terme kota est, en réalité, utilisé par simplification, englobant plusieurs ethnies possédant des affinités communes.

Les reliquaires à ossements de l’artiste africain représentent l’objet non point tel qu’il le voit mais tel qu’il le pense. Il tend sans cesse vers la perfection pour atteindre une suprême abstraction voulue par des contraintes spirituelles, locales et sociales.

 

C’est au cours de ses séjours au Gabon (voir les photos personnelles) que l’artiste Desnouckpol a découvert ces sculptures en bois et laiton. Ils sont la trace de rituels funéraires détaillés : pas d’enterrement, mais des abandons loin en forêt ou au sommet des grands arbres à la sortie des villages pour les notables ou les dignitaires.

Les dépouilles, entourées de feuilles, de lianes et de branches, sont protégées des intrus par le reliquaire, lequel était ensuite détaché du mbulu ngulu (panier) dans lequel étaient récupérés quelques os et le crâne.  Le losange fait partie du reliquaire et symbolise la « porte de la vie », l’ancêtre qui fait la jonction entre la mort et la vie.  Des spécialistes (ethnologues, historiens, physiciens) en arrivent à la conclusion que ces reliquaires existaient bien avant l’arrivée des européens après le XVIe siècle.

Voir les reliquaires.
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